Pour une école bienveillante au Maroc

L'école devrait être un lieu de vie suffisamment bon au climat apaisé, où chacun pourrait s'émanciper et se réaliser. Ce recueil essentiel démontre comment, face à la défaillance du système éducatif, un dispositif empathique et relationnel a permis d'autonomiser les acteurs pédagogiques, mais surtout, comment il a permis de désamorcer des situations de conflits au sein de l'école, pour un apprentissage facilité. Ce programme pédagogique égalitaire et inclusif, mis en place par l'auteur, participera à la préparation du jeune citoyen marocain, en contact avec ses émotions, ses besoins, et en lien avec son projet de société, malgré un environnement souvent injuste et violent. L'antidote à la violence, aux violences, c'est bien la pédagogie relationnelle ! Ce travail de recherche en fait la démonstration.

Extrait
Au long de cet entretien, je n'ai jamais forcé la main à Omar pour parler de l'incident ou le pousser à s'expliquer au sujet de son comportement, mais j'ai plutôt tenté d'établir un lien de confiance par une présence empathique et un intérêt particulier pour sa personne, dans un environnement qui est l'école où nous avons tendance (plus souvent qu'autrement) à considérer le groupe sans nous soucier de la particularité de chaque individu composant ce groupe, et de lui laisser la lattitude de venir vers moi et de ressortir sa frustration, ou pas, dépendamment de sa propre volonté et sans interventionnisme de ma part.

Presse & blog

Pour une pédagogie bienveillante, Jean Zaganiaris
12/09/2019 Libération (Maroc)
Comment garder l’estime de soi face à la violence symbolique exercée par certaines situations d’apprentissage ? Comment respecter l’autodétermination et la réalisation de soi dans la relation d’aide en milieu scolaire ? Comment penser la liberté de l’élève dans les institutions scolaires normatives ? C’est à ces questions que tente de répondre le livre de Aïmane El Bakkali Kassimi, en centrant son approche sur l’importance de la relation dans l’apprentissage. En effet, limiter les processus d’enseignement à une simple transmission des savoirs, dispensée parfois de manière soporifique aux élèves, et ignorer la dimension « relationnelle », notamment à travers la mise en place d’un « environnement scolaire affectif », ne peut mener qu’à des impasses.
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